La Brière - Le Marais de Grande Brière
La Brière est un marais situé au nord de l'estuaire de la Loire débouchant sur l'océan Atlantique, à l'ouest du département de la Loire-Atlantique. Elle est drainée par le dernier affluent de la Loire, le Brivet, qui se jette dans l'estuaire à la limite des communes de Saint-Nazaire et Montoir-de-Bretagne.
La Brière est un territoire protégé de 490 km2 dont 170 km2 de zones humides. Son marais d'eau saumâtre appelé « Le Marais de Grande Brière » couvre à lui seul 70 km2.
Les marais briérons s'insèrent dans un vaste ensemble de zones humides comprenant au nord le golfe du Morbihan et l'estuaire de la Vilaine, à l'ouest, les marais salants de Guérande et, au sud, l'estuaire de la Loire et le lac de Grand Lieu.
La Brière se caractérise aussi par son architecture avec près de 3 000 toits de chaume, caractéristiques des chaumières.
Depuis 1970, la Brière est classée Parc Naturel régional de Brière. On y navigue grâce à une barque appelée chaland. Jadis, en Brière, on récoltait la tourbe qui servait de combustible pour se chauffer.
Le Parc de Brière comprend une zone humide recensée parmi les plus riches d'Europe sur le plan biologique.
Cet ensemble de marais nous ont été transmis grâce au travail de générations d'hommes et de femmes. Longtemps, les Briérons y ont puisé leur subsistance, en pêchant et chassant, en extrayant du sol cette tourbe qui constituait alors l'unique combustible.
Très vite, l’homme a su qu'il pouvait tirer parti du roseau. Alors le Briéron s’est fait chaumier. Il a peaufiné son art au point de l’élever au rang de méthode briéronne ; un savoir-faire séculaire, mêlant à la fois le savoir briéron et d’autre façon de faire, ramenée de pays telle que la hollande.
Mis en bottes compactes et fixé sur une charpente, le végétal est devenu plus qu’une toiture : une couverture chauffante, isolante et belle !
Le marais de Brière est un milieu aquatique en constante évolution. Il est formé d’une mosaïque de canaux, de plans d'eau peu profonds, de roselières, de prairies inondables et de buttes. On y rencontre de nombreuses espèces d’oiseaux, sédentaires ou saisonnières. La flore y est riche et variée et les eaux du marais sont peuplées de la plupart des espèces de poissons d'eau douce.
Avec l’évolution des modes de vie, et la mutation des emplois vers les industries de la région, l’élevage a régressé, la tourbe n’est plus exploitée, et la chasse et la pêche sont désormais des activités de loisirs.